Tous les fauteuils étaient occupés, les marches des allées également. Certains avaient pris place sur la scène, d’autres ont été contraints de rester dans hall d’accueil, voire à l’extérieur.
C’est ainsi que non loin de 400 personnes ont assisté à la première réunion publique de concertation sur le LIEN, cette "route durable" de 35 km que souhaite le Conseil général pour contourner Montpellier par le nord, entre Vendargues et Bel Air.
Imaginée il y a plus de 20 ans, plusieurs tronçons ont déjà été réalisés, et les Saint-Gillois peuvent depuis 2008 gagner facilement et rapidement l’est montpelliérain, l’A9 en direction de Nîmes.
Reste à réaliser la liaison Saint-Gély/Bel Air, objet de l’actuelle concertation, depuis que le tribunal administratif a annulé en début d’année la déclaration d’utilité publique (DUP) du projet initial.
Quatre tracés sont désormais proposés aux populations concernées, et font l’objet d’un large débat qui se poursuivra jusqu’au 30 septembre.
Si personne ne conteste l’utilité et la nécessité de ce "LIEN", chacun a pu exposer son opinion, contre ou en faveur de chacun des projets, au cours d’un long débat enregistré, qui permettra au Conseil général de poursuivre ses études de façon plus précise, en vue des enquêtes publiques qui autoriseront au final les travaux.
Environnement, cadre de vie, consommation des espaces agricoles et naturels, impact économique, social, sur l’emploi, coût de l’opération, tous les critères de choix ont été abordés.
Christian Dupraz, conseiller général du canton qui animait la réunion, a clairement annoncé que le critère financier pèserait largement dans la décision, avant de préciser, afin de rassurer tout le monde peut-être, qu’il était "hors de question" que le LIEN ne passe un jour en deux fois deux voies. Ne se faisant toutefois aucune illusion, il demeure convaincu que "quel que soit le tracé retenu, il y aura des recours". Reportant à quand la fin des travaux ?
En guise de conclusion, un jeune adjoint au maire de Saint-Gély a harangué la salle, façon télé-réalité. Pour le tracé 1, tapez 1. Pour le tracé 2…
Etait-ce véritablement nécessaire, alors que le long et serein débat avait clairement permis de comprendre qu’une écrasante majorité de l’assistance était favorable au tracé historique ? La consultation se poursuit jusqu’à la fin de ce mois, sur internet (http://lien.herault.fr), et dans les communes concernées où l’ensemble des informations sont disponibles, ainsi que des registres permettant à chacun de coucher son avis sur le papier.
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